HOMMAGE A LA FEMME AFRICAINE
AFRICAE MUNUS DU PAPE BENOÎT XVI
Femmes venant du puits |
une fille tournant la boule au feu |
L’Exhortation Apostolique
Post-Syndale Africae Munus du
Pape Benoît XVI, dans son deuxième chapitre a loué les
efforts et les qualités de la femme africaine dans l’église et dans la société.
Le
Document invites les disciples du Chris à combattre tous les maux qui nuisent à
la liberté de la femme. Avant d’inviter à créer un espace de liberté
d’expression et d’action pour la femme défendre la dignité, le Pape appelle à
la reconnaissance de la dignité de celle-ci:
« LES FEMMES
Les
femmes en Afrique apportent une grande contribution à la famille, à la société
et à
L’Église
avec leurs nombreux talents et leurs dons irremplaçables.
Comme le disait
Jean-Paul II :
« La femme est celle en qui l’ordre de l’amour dans le monde créé des personnes trouve le lieu de son premier enracinement ».
L’Église et la
société ont besoin que les femmes aient toute leur place dans le monde
« afin
que l’être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement ».
Religieuses dans une assemblée eucharistique à Sarh |
S’il
est indéniable que des progrès ont été accomplis pour favoriser
l’épanouissement et l’éducation de la femme dans certains pays africains, il
reste cependant que, dans l’ensemble, sa dignité, ses droits ainsi que son
apport essentiel à la famille et à la société ne sont pas pleinement reconnus
ni appréciés.
Ainsi la promotion des jeunes filles et des femmes est-elle
souvent moins favorisée que celle des garçons et des hommes.
Trop sont encore les pratiques qui humilient les
femmes, les avilissent au nom de la tradition ancestrale.
Avec les Pères
synodaux, j’invite instamment les disciples du Christ à combattre tous les
actes de violence contre les femmes, à les dénoncer et à les condamner.
Dans ce
contexte, il conviendrait que les comportements
à l’intérieur même de l’Église
soient un modèle pour l’ensemble de la société.
Lorsque
je me suis rendu en terre africaine, j’ai rappelé fortement qu’il « faut
reconnaître, affirmer et défendre l’égale dignité de l’homme et de la femme :
tous les deux sont des personnes, à la différence de tout autre être vivant
dans le monde autour d’eux ».
L’évolution des mentalités en ce domaine est
hélas trop lente.
Une mère et sa fille chargées du fagot venant du champ |
L’Église se doit de contribuer à cette
reconnaissance et à cette libération de la femme en suivant l’exemple donné par
le Christ qui la valorisait(cf. Mt 15, 21-28 ; Lc 7,
36-50 ; 8, 1-3 ; 10, 38-42 ; Jn 4, 7-42).
Créer pour elle un espace de
prise de parole et d’expression de ses talents par des initiatives qui
affermissent sa valeur, son estime de soi et sa spécificité,
lui permettrait
alors d’occuper dans la société une place égale à celle de l’homme – sans
confusion ni nivellement de la spécificité de chacun –,
car ils sont tous les
deux « image » du Créateur (cf. Gn 1, 27).
Puissent les Évêques encourager et promouvoir la formation des femmes
pour
qu’elles assument
« leur propre part de responsabilité et de participation dans
la vie communautaire de la société et […] de l’Église ».
Elles contribueront ainsi à l’humanisation de
la société. Vous, les femmes catholiques, vous vous inscrivez dans la tradition
évangélique des femmes qui assistaient Jésus et les apôtres (cf. Lc 8, 3) !
Vous êtes pour les Églises locales comme
leur « colonne vertébrale »,
car votre nombre, votre présence active et vos
organisations sont d’un grand soutien pour l’apostolat de l’Église.
Marguerite Barakitse-Présidente de Maison Shalom-Burundi |
Quand la paix est menacée et la justice
bafouée, quand la pauvreté est grandissante, vous êtes debout pour défendre la
dignité humaine, la famille et les valeurs de la religion.
Puisse l’Esprit
Saint susciter sans cesse dans l’Église des femmes saintes et courageuses
qui
apportent leur précieuse contribution spirituelle à la croissance de nos
communautés !
Chères
filles de l’Église, mettez-vous constamment à l’école du Christ comme Marie de
Béthanie
pour savoir reconnaître sa Parole (cf. Lc 10, 39).
Formez-vous au catéchisme et à la
Doctrine
sociale de l’Église pour vous doter des principes qui vous aideront à agir en
véritables disciples. Ainsi vous pourrez vous engager avec discernement
dans
les différents projets relatifs aux femmes. Continuez de défendre la vie car
Dieu vous a constituées réceptacles de la vie. L’Église sera toujours votre
soutien.
Aidez par vos conseils et votre exemple les jeunes filles afin
qu’elles abordent sereinement la vie adulte. Soutenez-vous mutuellement !
Vénérez les plus âgées d’entre vous.
L’Église compte sur vous pour créer une «
écologie humaine »
par l’amour et la tendresse, l’accueil et la délicatesse, et
enfin la miséricorde, valeurs que vous savez inculquer aux enfants et dont le
monde a tant besoin.
Ainsi,
par la richesse de vos dons proprement féminins, vous favoriserez la
réconciliation des hommes et des communautés. »
Deux relgieuses aux JMJ 2012 à Madrid |
Pour
reconnaître et fêter avec toutes les femmes du monde et celles du Tchad en
particulier,
nous devons leur reconnaître leurs droits inéludables et alléger leur fardeau social. Nous devons augmenter le taux d’alphabétisation des femmes (qui est supérieur à 20%). Beaucoup des femmes rurales surtout sont analphabètes.
nous devons leur reconnaître leurs droits inéludables et alléger leur fardeau social. Nous devons augmenter le taux d’alphabétisation des femmes (qui est supérieur à 20%). Beaucoup des femmes rurales surtout sont analphabètes.
Espérons du
gouvernement que les propos en faveur du monde rural les favorisent à
scolariser.
Un
grand pourcentage des femmes vivent de la pauvreté, mieux dire dans la misère.
Si nous voulons des femmes capables et dignes, nous devons leur donner l’autonomie économique.
Si nous voulons des femmes capables et dignes, nous devons leur donner l’autonomie économique.
Nous
devons accorder plus de sièges dans le gouvernement (4/40) et dans l’Assemblée Nationale
(10/188).
Les
femmes doivent plus être représentées dans toutes les instances des décisions
du pays.
Elles doivent avoir droit à a la parole et défendre aussi leurs droits souvent bafouées.
Elles doivent avoir droit à a la parole et défendre aussi leurs droits souvent bafouées.
Femmes dans l'Assemblée Nationale Tchadienne |
Les
réussites en matière d’équité éducative dans le monde entier n’ont pas été
suffisantes pour permettre aux femmes d’avancer davantage vers la justice dans
les domaines de l’économie
et de la politique.Voilà le constat dressé par
l’actualisation de l’Index d’Équité de Genre (IEG) 2012,
présenté par Social
Watch à la veille de la Journée Internationale des Femmes, le 8 mars.
Aucun des
154 pays évalués dans l’étude n’a réduit son fossé de genre à un niveau «
acceptable ».
Un couple rentran au village d'un voyage |
L’IEG, élaboré chaque année par Social Watch, mesure le fossé entre hommes et femmes en ce qui concerne l’éducation, la participation économique et l’autonomisation politique. L’Index est une moyenne des iniquités dans ces trois dimensions.
En éducation, il mesure le fossé qui existe par rapport au nombre d’inscriptions à tous les niveaux ;
en ce qui concerne la participation économique,la différence quant au revenu et à l’emploi ; et en matière d’autonomisation politique, il mesure les différences quant à la présence d’hommes et femmes
dans des emplois hautement qualifiés et dans des postes parlementaires et des postes exécutifs de haut niveau.
Femmes préparant le repas pour une assemblée |
Les
cinq pays qui se trouvent dans la situation la pire, selon l’IEG, sont :
la République du Congo (29), le Niger (26), le Tchad (25), le Yémen (24) et l’Afghanistan (15).
la République du Congo (29), le Niger (26), le Tchad (25), le Yémen (24) et l’Afghanistan (15).
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