mercredi 7 mars 2012

8 MARS 2012


HOMMAGE A LA FEMME AFRICAINE
AFRICAE MUNUS DU PAPE BENOÎT XVI

Femmes venant du puits

une fille tournant la boule au feu











L’Exhortation Apostolique Post-Syndale Africae Munus  du Pape  Benoît  XVI, dans son deuxième chapitre a loué les efforts et les qualités de la femme africaine dans l’église et dans la société.
Le Document invites les disciples du Chris à combattre tous les maux qui nuisent à la liberté de la femme. Avant d’inviter à créer un espace de liberté d’expression et d’action pour la femme défendre la dignité, le Pape appelle à la reconnaissance de la dignité de celle-ci:

«  LES FEMMES
Les femmes en Afrique apportent une grande contribution à la famille, à la société et à
L’Église avec leurs nombreux talents et leurs dons irremplaçables.  
Comme le disait Jean-Paul II :
 « La femme est celle en qui l’ordre de l’amour dans le monde créé des personnes trouve le lieu de son premier enracinement ». 
L’Église et la société ont besoin que les femmes aient toute leur place dans le monde
 « afin que l’être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement ».
Religieuses dans une assemblée eucharistique à Sarh

S’il est indéniable que des progrès ont été accomplis pour favoriser l’épanouissement et l’éducation de la femme dans certains pays africains, il reste cependant que, dans l’ensemble, sa dignité, ses droits ainsi que son apport essentiel à la famille et à la société ne sont pas pleinement reconnus ni appréciés.
 Ainsi la promotion des jeunes filles et des femmes est-elle souvent moins favorisée que celle des garçons et des hommes. 
Trop  sont encore les pratiques qui humilient les femmes, les avilissent au nom de la tradition ancestrale. 
Avec les Pères synodaux, j’invite instamment les disciples du Christ à combattre tous les actes de violence contre les femmes, à les dénoncer et à les condamner. 
Dans ce contexte, il conviendrait que les comportements
 à l’intérieur même de l’Église soient un modèle pour l’ensemble de la société.
Lorsque je me suis rendu en terre africaine, j’ai rappelé fortement qu’il « faut reconnaître, affirmer et défendre l’égale dignité de l’homme et de la femme : tous les deux sont des personnes, à la différence de tout autre être vivant dans le monde autour d’eux ».
 L’évolution des mentalités en ce domaine est hélas trop lente.
Une mère et sa fille chargées du fagot venant  du champ

 L’Église se doit de contribuer à cette reconnaissance et à cette libération de la femme en suivant l’exemple donné par le Christ qui la valorisait(cf. Mt 15, 21-28 ; Lc 7, 36-50 ; 8, 1-3 ; 10, 38-42 ; Jn 4, 7-42). 
Créer pour elle un espace de prise de parole et d’expression de ses talents par des initiatives qui affermissent sa valeur, son estime de soi et sa spécificité, 
lui permettrait alors d’occuper dans la société une place égale à celle de l’homme – sans confusion ni nivellement de la spécificité de chacun –,
 car ils sont tous les deux « image » du Créateur (cf. Gn 1, 27).
 Puissent les Évêques encourager et promouvoir la formation des femmes
 pour qu’elles assument 
« leur propre part de responsabilité et de participation dans la vie communautaire de la société et […] de l’Église ».
 Elles contribueront ainsi à l’humanisation de la société. Vous, les femmes catholiques, vous vous inscrivez dans la tradition évangélique des femmes qui assistaient Jésus et les apôtres (cf. Lc 8, 3) ! 
Vous êtes pour les Églises locales comme leur « colonne vertébrale »,
 car votre nombre, votre présence active et vos organisations sont d’un grand soutien pour l’apostolat de l’Église.
Marguerite Barakitse-Présidente de Maison  Shalom-Burundi

 Quand la paix est menacée et la justice bafouée, quand la pauvreté est grandissante, vous êtes debout pour défendre la dignité humaine, la famille et les valeurs de la religion. 
Puisse l’Esprit Saint susciter sans cesse dans l’Église des femmes saintes et courageuses 
qui apportent leur précieuse contribution spirituelle à la croissance de nos communautés !
Chères filles de l’Église, mettez-vous constamment à l’école du Christ comme Marie de
Béthanie pour savoir reconnaître sa Parole (cf. Lc 10, 39). 
Formez-vous au catéchisme et à la
Doctrine sociale de l’Église pour vous doter des principes qui vous aideront à agir en véritables disciples. Ainsi vous pourrez vous engager avec discernement 
dans les différents projets relatifs aux femmes. Continuez de défendre la vie car Dieu vous a constituées réceptacles de la vie. L’Église sera toujours votre soutien. 
Aidez par vos conseils et votre exemple les jeunes filles afin qu’elles abordent sereinement la vie adulte. Soutenez-vous mutuellement ! 
Vénérez les plus âgées d’entre vous. 
L’Église compte sur vous pour créer une « écologie humaine »
 par l’amour et la tendresse, l’accueil et la délicatesse, et enfin la miséricorde, valeurs que vous savez inculquer aux enfants et dont le monde a tant besoin.
Ainsi, par la richesse de vos dons proprement féminins, vous favoriserez la réconciliation des hommes et des communautés. »
Deux relgieuses aux JMJ 2012 à Madrid

Pour reconnaître et fêter avec toutes les femmes du monde et celles du Tchad en particulier, 
nous devons leur reconnaître leurs droits inéludables et alléger leur fardeau social. Nous devons augmenter le taux d’alphabétisation des femmes (qui est supérieur à 20%). Beaucoup des femmes rurales surtout sont analphabètes. 
Espérons du gouvernement que les propos en faveur du monde rural les favorisent à scolariser.

Un grand pourcentage des femmes vivent de la pauvreté, mieux dire dans la misère. 
Si nous voulons des femmes capables et dignes, nous devons leur donner l’autonomie économique.
Nous devons accorder plus de sièges dans le gouvernement (4/40) et dans l’Assemblée Nationale (10/188).
Les femmes doivent plus être représentées dans toutes les instances des décisions du pays.
 Elles doivent avoir droit à a la parole et défendre aussi leurs droits souvent bafouées.
Femmes dans l'Assemblée Nationale Tchadienne 

Les réussites en matière d’équité éducative dans le monde entier n’ont pas été suffisantes pour permettre aux femmes d’avancer davantage vers la justice dans les domaines de l’économie
 et de la politique.Voilà le constat dressé par l’actualisation de l’Index d’Équité de Genre (IEG) 2012,
 présenté par Social Watch à la veille de la Journée Internationale des Femmes, le 8 mars. 
Aucun des 154 pays évalués dans l’étude n’a réduit son fossé de genre à un niveau « acceptable ».
Un couple rentran au village d'un voyage













L’IEG, élaboré chaque année par Social Watch, mesure le fossé entre hommes et femmes en ce qui concerne l’éducation, la participation économique et l’autonomisation politique. L’Index est une moyenne des iniquités dans ces trois dimensions.
 En éducationil mesure le fossé qui existe par rapport au nombre d’inscriptions à tous les niveaux ;
 en ce qui concerne la participation économique,la différence quant au revenu et à l’emploi ; et en matière d’autonomisation politique,  il mesure les différences quant à la présence d’hommes et femmes
dans des emplois hautement qualifiés et dans des postes parlementaires et des postes exécutifs de haut niveau.
Femmes préparant le repas pour une assemblée
Les cinq pays qui se trouvent dans la situation la pire, selon l’IEG, sont : 
la République du Congo (29), le Niger (26), le Tchad (25), le Yémen (24) et l’Afghanistan (15).

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